A chaque printemps, et un peu partout en France, vous êtes témoin des fameuses processions de chenilles… On sait qu’il vaut mieux ne pas trop s’y frotter, mais on ne connaît pas toujours les risques liés à ces petites bêtes, et encore moins comment s’en débarrasser. Nous vous apportons quelques explications précises et des pistes pour éviter d’urticantes rencontres !
En quoi les chenilles processionnaires sont-elles dangereuses ?
Les victimes potentielles des chenilles sont : les hommes, les arbres et les animaux… donc une population variée d’êtres vivants ! Petit récapitulatif du rythme des chenilles :
Elles hibernent dans d’épais cocons tissés (plutôt côté sud pour profiter des rayons du soleil !) sur des pins dont elles se nourrissent. Si ces arbres ont logé et nourri des chenilles plusieurs années, il est fort probable que cela entraîne leur défoliation (perte de leurs feuilles), pouvant même aller jusqu’à leur mort.
Au printemps, les chenilles descendent des arbres en procession pour aller pondre, parfois jusqu’à 40 mètres de leur cocon, dans la terre. C’est à ce moment de l’année qu’il est facile d’en croiser et d’être exposé à leur système de défense.
En effet, le seul déplacement des chenilles permet à leurs poils de s’envoler (et peuvent être inhalés ou tomber dans de l’eau, par exemple) ou de se déposer sur leur lieu de passage. Il suffit alors d’être en contact avec cet endroit pour être touché (en marchant pieds nus dans l’herbe contaminée par exemple)… donc pas besoin de caresser une chenille pour être atteint !
En effet, les poils des chenilles processionnaires contiennent une toxine (portant le nom délicat de “thaumétopoéine”) pouvant causer des troubles variés : urticaire, lésions oculaires, difficultés respiratoires, démangeaisons, voir perte de connaissance sont les promesses de cette toxine.
Autant dire qu’il n’est pas inintéressant de savoir comment s’y prendre pour que ces futurs papillons de nuit, à ce stade de leur vie, ne représentent pas une menace !
Une procession d’idées et de conseils…
Le risque représenté par les chenilles processionnaires est compliqué à gérer et constitue l’activité de sociétés spécialisées. Plusieurs systèmes sont proposés pour éliminer ces nuisibles :
– l’échenillage, qui consiste à retirer manuellement les cocons puis à les détruire ;
– l’éco-piège, qui vise à installer autour du tronc de l’arbre “hôte”, entre février et mai (période où les chenilles descendent), un sac circulaire rempli de terre. Si vous êtes concernés, c’est le moment, vous l’aurez compris !
– les pièges à phéromones, qui attirent les mâles et limitent ainsi la reproduction, s’ils sont installés avant l’été.
Plus quotidiennement, nous vous conseillons de respecter des principes simples pour éviter les gênes causées par les chenilles :
– ne vous installez pas sous des arbres (surtout les pins) ;
– disposez une couverture sur le sol si vous souhaitez vous installer par terre ;
– soyez toujours vigilant lorsque vous êtes entouré de conifères.
Quoi qu’il en soit, si vous ne souhaitez pas couper vous-même les branches des arbres sur lesquelles sont accrochés des cocons (une mauvaise manipulation et vous pourriez voir un de ces nids à chenilles tomber sur vous), les fournisseurs référencés sur le marché “traitement des nuisibles” sauront vous aider pour vous en débarrasser : ce sont eux les spécialistes, parfaitement équipés pour une telle mission !