Surmontez la crise énergétique : premières actions simples à mettre en oeuvre

Rééquilibrage budgétaire, préoccupations écologiques, gain de confort ou mise en conformité avec la réglementation : interroger notre rapport à la consommation énergétique dans la sphère professionnelle devient crucial pour optimiser la gestion de nos établissements. Le mot d’ordre, réduire la voilure sur fond d’urgence climatique, en composant avec un contexte international tendu et les fluctuations incessantes du prix du gaz, de l’électricité, du fioul et des matières premières. 

Comment construire un plan d’actions sur la durée ? Quels sont les préalables à la sélection/au changement de fournisseur d’énergie et aux grands travaux liés à la performance énergétique ? Le Cèdre vous aide à y voir plus clair.

 

Sobriété et efficacité énergétique, les deux versants de la maîtrise des usages

Et si l’on consommait l’énergie autrement, mieux et moins ? Ce pilier de la transition énergétique présente de nombreuses vertus : incidence immédiate sur les dépenses (sensibilisation), diminution de l’empreinte carbone (préservation de la planète et conformité avec la réglementation), questionnement sur les habitudes de consommation (responsabilité)… Plusieurs aspects peuvent être menés en interne, d’autres avec des professionnels (chauffagistes, électriciens, bureaux d’études) : à chacun de positionner le curseur en fonction de son besoin, du temps disponible, de sa sensibilité et de ses compétences.

 

La sobriété énergétique implique une diminution des consommations par des changements de comportement, voire de mode de vie et des transformations sociales. On parle de comportement raisonné, qu’il s’agisse d’une sobriété acceptée (volontaire), imposée (par voie législative) ou accompagnée (dispositifs de l’état : CEE/plan mobilité).

 

L’efficacité énergétique vise à améliorer les dispositifs énergétiques en intervenant sur la conception, la modification voire le remplacement des équipements dans le but de réduire la charge (isolation, éclairage avec des ampoules LED, changement de chaudière, calorifugeage…).

 

Réfléchir aux ressources allouées à la thématique “énergie” en interne

La dimension de votre structure détermine votre capacité d’implication dans la gestion des achats liés à l’énergie. Selon les cas, cette fonction peut être concentrée entre les mains d’un seul collaborateur ou partagée entre plusieurs services. 

 

Quelle organisation pour une gestion efficiente mais simplifiée de la thématique “énergie” ?

 

Vous êtes une petite ou moyenne structure/entreprise

Dans ce cadre, une ou deux personnes sont généralement amenées à gérer la politique d’achats dans son ensemble : fournitures de bureau, informatique & télécoms, bâtiment, … Or, l’énergie demeure un sujet complexe et chronophage, qui requiert une veille permanente ainsi qu’une connaissance approfondie des marchés pour faire les bons choix. 

 

Notre conseil : sans prétendre à un audit énergétique complet, établissez a minima un état des lieux de vos usages actuels pour avoir une idée claire des premières évolutions à instaurer, faites-vous accompagner dans l’analyse de vos besoins réels, sensibilisez vos collaborateurs aux éco-gestes et agissez sur le réglage de vos équipements. 

Ensuite, vous pourrez envisager des travaux de rénovation si nécessaire.

 

Vous êtes une grande structure/entreprise

Directeur d’établissement scolaire, DAF, économe diocésain, vos approches diffèrent mais finalement vous partagez un objectif commun : réaliser des économies d’énergie. 

 

Notre conseil : cap sur le long terme ! Créez une équipe pluridisciplinaire qui fera vivre le projet dans le temps. La clé du succès réside dans une planification claire des actions en fonction des échéances, de manière collégiale, après avoir suivi les 3 étapes incontournables : observation des consommations sur les années précédentes, définition des besoins, amélioration des réglages. 

 

Cas pratique – le pari gagné du groupe scolaire Sophie Barat (92), adhérent au Cèdre

Dans bon nombre de structures, le chauffage et la climatisation représentent les ⅔ de la charge énergétique. En appliquant les trois premières étapes présentées ci-dessus, vous constaterez que des économies substantielles peuvent se profiler en déployant des efforts ciblés, sans impact financier majeur.

 

1/ étude du contrat de chauffage : notre adhérent a constaté que son contrat contenait le critère ”températures intérieures garanties et horaires de fonctionnement : normal = 19°C et abaissement de 2°C entre 22h et 5h”.

 

2/ analyse des besoins réels : après échanges avec la direction, nous avons ajouté un nouveau critère, à savoir l’absence de réunions dans les locaux après 20h.

 

3/ mise au point des réglages : à la lumière de ces éléments, une réduction de 3°C après 20h a été mise en place, parallèlement à une réduction de la consigne à 14°C en période de vacances scolaires.

 

Résultats : ↓ de 28% KWh de gaz consommés entre novembre 2021 et février 2022 malgré une rigueur climatique qui aurait dû engendrer une consommation de 12% par rapport à l’année précédente.

 

Fourniture d’énergie : quels points d’attention majeurs ?

Les marchés de fournitures d’énergie (pétrole-fioul, gaz, électricité,…) fonctionnent comme les marchés financiers : réactions décuplée à de nombreux éléments macroéconomiques : Covid, demande de la Chine, guerre en Ukraine, disponibilité nucléaire, … tout cela rend le prix fluctuant et leur achat complexe.

 

Fioul domestique, GNR et biofioul : astuces d’optimisation

Dans un premier temps, il suffit de suivre les bonnes pratiques pour optimiser votre consommation : 

• veillez au bon réglage de votre chaudière et au désembouage des radiateurs

• commandez votre fioul entre le 14 juillet et le 15 août pour éviter de subir les augmentations de prix à l’approche de l’hiver
• changez le brûleur de votre chaudière pour acheter du biofioul : en lien avec la transition écologique, le décret d’application de janvier 2023 interdit l’installation de chaudières à fioul neuves (plafond d’émission fixé à 300 gr CO2eq/kWh PCI). Le saviez-vous ? Le biofioul (F30) est composé de 30 % d’EMAG provenant de colza et de 70 % de fioul domestique.

… et ne négligez pas, une nouvelle fois le diagnostic interne. Mesurez vos consommations, ajustez vos usages !

 

EnergiC – la solution pour gérer sereinement vos contrats gaz naturel et électricité 

Dans un marché de l’énergie devenu financier, l’offre du Cèdre EnergiC dilue le risque en répartissant les achats tout au long de l’année. 

 

Grâce à la mutualisation des volumes consommés par nos adhérents, cette offre permet : 

• d’accéder aux marchés grands comptes, un précieux atout en temps de crise pour obtenir une offre des fournisseurs et sécuriser votre approvisionnement en énergie.
• de limiter autant que possible l’impact de la hausse des factures grâce à une stratégie permettant d’acheter en plusieurs fois. 

 

Quantité d’énergie dépensée par les bâtiments : 

Après une 1ère étude interne “intuitive”, un audit thermique par un bureau d’études spécialisé peut s’avérer nécessaire dans le but d’affiner les besoins avant de se lancer dans des travaux plus importants. Certains d’entre eux pouvant être éligibles à des subventions type CEE ou ADEME.

Calculez la consommation énergétique de votre bâtiment et la répartition des déperditions pour dégager des pistes d’amélioration. Objectif : faire converger performances attendues et performances réelles en limitant les émissions de CO2 et en réalisant des économies d’énergie. 

• Formaliser les exigences dès la phase de conception. L’efficience d’un bâtiment à haute performance énergétique dépend de la performance complémentaire de tous ses composants intrinsèques : matériaux (ex. isolant), matériels (ex. têtes thermostatiques), objets (murs), dispositions d’ensemble (ex. local avec plafond en pente). Il convient donc d’appréhender la problématique dans son ensemble. Pour imager ce point, le simple remplacement d’une chaudière au fioul par une pompe à chaleur ne saurait solutionner les problèmes d’efficacité énergétique, si le bâtiment concerné reste une passoire énergétique en raison d’une mauvaise isolation.
• Adapter le bâtiment aux usagers. Certains dispositifs jugés performants peuvent s’avérer sous-exploités, voire mal utilisés s’ils ne sont pas compris par les utilisateurs. A titre d’exemple, si le fonctionnement des têtes thermostatiques fixées sur les radiateurs ou la variabilité de la vitesse de certaines VMC (positions 1 et 2) selon un besoin ponctuel ne sont pas expliqués avec pédagogie, vous risquez de passer à côté de leur potentiel.

 

Des gestes quotidiens combinés à une réflexion profonde sur nos besoins réels nous donnent l’opportunité de prendre une part active dans la réduction de notre consommation énergétique avant même de songer aux investissements onéreux. 

 

En avant pour une transition énergétique sous contrôle !

Besoin d’éclairage sur un sujet précis, de conseil stratégique, d’une mise en relation ou d’accompagnement opérationnel ? Contactez notre service dédié, nous serons ravis de vous aiguiller dans vos démarches liées à l’efficacité énergétique.