La préparation des médicaments au sein des établissements sanitaires et médico-sociaux est une étape délicate pour les IDE (Infirmiers Diplômés d’Etat), qui peut être source de tension. De la prescription à l’administration, de nombreuses erreurs peuvent être commises, engageant ainsi la responsabilité des infirmiers et la santé des résidents. Analysons cette question plus concrètement, afin de prendre réellement conscience des risques liés au circuit du médicament…
Un quotidien stressant pour le personnel soignant
Tous les jours, et ce à trois reprises, les infirmières des établissements médico-sociaux distribuent des centaines de cachets, gélules et autres potions à des dizaines de personnes âgées et/ou handicapées. Les risques d’erreurs sont à la hauteur du nombre de manipulations que la préparation et la distribution de ces médicaments rend nécessaire.
Les ARS (Agences Régionales de la Santé), savent que 30 % des hospitalisations de personnes âgées sont liés à des problèmes de consommation de médicaments : effet iatrogénique (secondaire), erreur, oubli… L’enjeu est donc énorme. Elles incitent donc à sécuriser le circuit du médicament, de la commande à la consommation de chaque molécule en passant par la préparation, le stockage, ou encore la distribution. Les enquêtes et autres auto-contrôles se multiplient et mettent ainsi sous pression les infirmiers, qui engagent leur responsabilité et leurs compétences.
Les solutions pour sécuriser le circuit
Face à cette pression et au temps limité dont disposent les infirmiers, la tentation est grande de transférer la charge de la préparation à la pharmacie qui prend en charge au sein de son officine la préparation, ou en déléguant l’un de ses préparateurs qui se déplace au sein de l’établissement. Lorsque la pharmacie prend en charge la préparation elle peut avoir recours à un robot qui accomplit la tâche.
Un accord entre l’établissement et la pharmacie permet à cette dernière d’investir dans ce matériel coûteux ; les autres modes de préparation donnent lieu aussi à des accords économiques souvent avantageux pour l’établissement qui gagne un temps d’IDE précieux et que la pharmacie prend volontiers à sa charge, compte tenu de la garantie d’un chiffre d’affaires important et stable.
Un avis partagé sur ces solutions
Les IDE sont nombreux à nous dire que lorsque toute la préparation leur échappe, ils perdent leurs points de repère car l’emballage de chaque médicament a disparu. Ils ne reconnaissent plus les couleurs, l’aspect des médicaments ; ils ne sont plus en mesure de dire aux résidents parfois curieux de savoir ce qu’ils avalent, le nom et la propriété de tel ou tel cachet. Paradoxalement, la technique qui serait infaillible engendre une perte de confiance à travers la perte de maîtrise du processus de préparation.
Nous avons référencé au Cèdre des fournisseurs qui commercialisent des matériels en mesure de faciliter le travail autour du médicament, que ce soit pour le stockage, la préparation ou la distribution, tout en assurant la traçabilité du process. D’un bout à l’autre du circuit, différents matériels sont d’une grande aide pour éviter les erreurs : armoires, rayonnage, chariots, plateaux, piluliers et autres coupeurs et broyeurs de comprimés existent. Ces investissements, qui peuvent être relativement lourds, doivent faire l’objet d’une réflexion approfondie de toutes les parties prenantes pour qu’aucun aspect de ce travail ne soit laissé de côté et que chacun s’y retrouve.
Le marché “dispositifs médicaux – matériel” propose des solutions à tarifs négociés, nous sommes à votre disposition pour répondre à vos questions et vous aider à vous équiper de manière optimale.